Cathédrale :
Saint-Maurice

Commune :
Mirepoix

Département :
Ariège

Pays :
France

Diocèse :
Pamiers, Couserans et Mirepoix

Paroisse :
Mirepoix

Le 22 septembre 1209, jour de la fête de Saint Maurice, les troupes de la Croisade des Albigeois, commandées par Simon de Montfort, s'emparaient de la ville de Mirepoix. L'église paroissiale située sur la rive droite de l'Hers-Vif est alors placée sous le vocable de Saint Maurice et de ses compagnons. A la suite d'une grave inondation en 1289, les habitants migrèrent en rive gauche. La nouvelle église paroissiale, remplaçant la chapelle d'un prieuré bénédictin dépendant de l'Abbaye Saint-Victor de Marseille, fut consacrée en 1298.

Afin de renforcer l'emprise du catholicisme après la crise cathare, le pape Jean XXII éleva Mirepoix au rang d'évêché (Province ecclésiastique de Toulouse). Supprimé en 1790, Mirepoix dépendit au moment du Concordat de 1801 du diocèse de Carcassonne, puis en 1822 du diocèse de Pamiers rétabli.

Les travaux de construction de la nouvelle cathédrale commencèrent en 1343, pour ne s’achever qu'au XIXe siècle ! La cathédrale de Mirepoix possède la plus large nef gothique de France avec 21m50 (nef unique avec 5 travées), un immense chœur polygonal et des chapelles rayonnantes. Sous l'épiscopat de Philippe de Lévis (1497-1537) furent ajoutées des chapelles et élevé au côté sud le clocher avec une flèche haute de 60m ; enfin et sur le mur nord fut ouvert un magnifique portail. Entre 1856 et 1865, les architectes Cama et Cals travaillèrent à la construction de la voûte de la nef sur les plans de Viollet-le-Duc.

En matière iconographique, il faut retenir les clefs de voûte des chapelles, en particulier celles de la Vierge, de saint Dominique et de saint Michel réalisées au XIVe par le sculpteur Maître de Rieux.


Bibliographie :

  1. Darricau Raymond, Mirepoix in Catholicisme Hier - Aujourd'hui - Demain, Tome IX, col. 273-278, Paris, Letouzey et Ané, 1982.
  2. Pradalier-Schlumberger Michèle, La cathédrale de Mirepoix in Congrès archéologique de France, 131e, pp. 367-380, Paris, Société français d'Archéologie, 1973.

Auteur du texte : Michel Galliker

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