
L'Association du Jubilé de l'Abbaye 2015 est dans une profonde peine. Avec Mgr Joseph Roduit, c'est un homme de foi, d'accueil, d'ouverture et de partage qui nous quitte, avec sérénité et espérance, après avoir réalisé de grandes choses pour son Abbaye et accompagné de très nombreuses personnes sur leur chemin de vie. Un immense merci à lui pour tout. - Lire la communication officielle de l'Abbaye - Lire l'hommage à Mgr Roduit
Allocution du Conseiller fédéral Didier Burkhalter Découvrir les photos Communiqué
Communiqué de presse en français (FR) et en allemand (DE).
La newsletter no 19 a été envoyée le 17 septembre. Prenez-en connaissance ici
Le film historique sur l'Abbaye a été projeté à Paris devant les ambassadeurs de l'UNESCO.
Quatre pèlerinages convergent à St-Maurice.
Originaires de Finhaut, ils retracent le passé.
La bénédiction a eu lieu le samedi 1er août 2015 à 10h00. Voir les photos du jour.
Notre concours a pris fin. Voir les résultats.
11 jours d'exposition sur l'Abbaye. Communiqués de presse : FR / DE. Ou info officielle ici en espagnol (pdf). Retour en vidéo.
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A découvrir ici.
Leuk huldigt seinem Grundherrn.
De nombreuses messes de l'année jubilaire sont chantées. Programme ici.
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comme… Saints d'Agaune |
n. masc. |
Tel que reconnu par Théodule, évêque de Sion, puis raconté par Eucher de Lyon, le martyre de Maurice et ses compagnons est la référence pour la trajectoire de sainteté de plusieurs chrétiens exemplaires dont on conserve la mémoire.
Il y a d'abord tous les saints qu'on rattache à la Légion Thébaine décimée sur la plaine de Vérolliez vers 285-290 : Maurice bien sûr, Exupère et Candide y donnèrent leur vie. Leurs noms nous ont sans doute été transmis parce qu'ils occupaient un rang hiérarchique dans la légion. Victor fut, dit-on parfois, un rescapé du massacre d'Agaune ; il est honoré comme martyr tout comme Ours, son compagnon. Tous deux pourraient avoir donné leur vie à Soleure, où ils sont honorés (saint Victor est aussi vénéré à Genève).
D'autres saints ont des liens avec la Légion. D'abord Félix et Regula – qu'on a dit frère et sœur – qui, après leur passage à Agaune, témoignent de leur foi jusqu'au martyre dans la région de Zurich. Leur souvenir y demeure vivant. Enfin, on dit que Vérène est aussi arrivée chez nous avec les Thébains. Elle subit la prison à cause de sa foi, mais elle mourut en ermite à Zurzach (Argovie) où se trouve son tombeau.
La formule de l'écrivain Tertullien « Le sang des martyrs est une semence de chrétiens » se vérifie à St-Maurice. Avant la fondation monastique de 515, il y avait déjà sur place une communauté dirigée par un Abbé. Celui des années 476 à 507, est le prêtre Séverin à qui sont attribuées plusieurs guérisons (p. ex. celle du roi Clovis). On célèbre chaque 13 février la mémoire de ce précurseur au calendrier des saints de l'Abbaye.
Tous les premiers Abbés sont considérés comme des saints : Hymnémode (515-516), Ambroise Ier (516-520), Achive (520-523), Tranquillin (523-526), et ainsi de suite jusqu'au 7e siècle. La liste des Abbés est faite de 95 noms, sans doute tous vénérables, même si les procédures actuelles de béatification et canonisation n'ont pas été appliquées !
L'initiateur de l'Abbaye, Sigismond, roi de Bourgogne, est lui-même honoré comme un saint après sa mort brutale en 524. Sa vie ne fut pas simple : arien converti à la foi catholique, impliqué dans des conflits familiaux jusqu'à faire mourir son fils aîné, pénitent retiré à St-Maurice où ses reliques sont conservées (châsse de saint Sigismond et ses enfants).
Amé est arrivé enfant à Agaune où il est devenu moine, mais souhaitant une vie de solitude, il créa « 90 m. plus haut » dans la falaise l'ermitage du Scex. Il y vécut de 611 à 614, jusqu'au jour où il fut sollicité pour fonder l'abbaye de Remiremont. Mais le souvenir de saint Amé est resté très vivant, et même mobilisateur pour ceux qui empruntent les 484 marches conduisant à son ermitage !
Comme l'écrit Gian Franco Schubiger dans « Saints, martyrs et bienheureux en Suisse » (Ed. Saint-Augustin 1999), saint Maurice peut vraiment être considéré comme le premier martyr en Suisse, et donc un saint qui précède les saints évêques de Genève, Lausanne ou Sion. La liturgie de l'Abbaye célèbre le 16 août la solennité de l'évêque saint Théodule et fait mémoire des saints Avit de Vienne et Eucher de Lyon.
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comme… Papes à Saint-Maurice |
n. masc. |
Etienne II (pontificat de 752 à 757) est, dans le souvenir de l'Abbaye, le 1er pape à avoir fait escale agaunoise, au début de décembre 753. La traversée du Mont-Joux fut sans doute rude car un des clercs accompagnant le pape mourut à l'Abbaye. Etienne II avait pour objectif de rendre visite, en France, au roi carolingien Pépin le Bref.
Saint Léon III (795-816) décide en 804 d'aller célébrer Noël avec Charlemagne. Charles, le fils de l'empereur, est dépêché pour venir à la rencontre du pape et l'accueillir à Saint-Maurice.
Saint Léon IX (1049-1054) est venu présider aux solennités de la fête de saint Maurice le 22 septembre 1050.
Le bienheureux Eugène III (1145-1153), qui s'est déplacé maintes fois pour présider à des conciles régionaux en France, s'est arrêté à St-Maurice pour y consacrer, le 25 mai 1148, l'église abbatiale qui venait d'être reconstruite.
Le bienheureux Grégoire X (1271-1276), rentrant du concile de Lyon, consacra Notre-Dame de Lausanne en 1275 et retourna à Rome en passant par St-Maurice.
D'autres prélats ont gardé le souvenir d'un passage à l'Abbaye de St-Maurice, avant de devenir pape : c'est le cas de Giacinto Bobone qui y accompagnait le pape Eugène III, avant d'être appelé lui-même au pontificat sous le nom de Célestin III. Plus proche de nous, Achille Ratti rentrant de Fribourg en 1899 s'arrêta à St-Maurice bien avant de devenir le pape Pie XI. Le cardinal Eugenio Pacelli qui n'était pas encore Pie XII passa une nuit à St-Maurice. On peut citer aussi les visites d'Angelo Roncalli - Jean XXIII, et de Giovanni Battista Montini - Paul VI...
Quant à Jean-Paul II qui est allé partout, il y est passé par les airs pour gagner Sion en 1984, après avoir entendu à Einsiedeln Mgr Salina, Abbé de St-Maurice, lui présenter les Œuvres missionnaires en Suisse. Benoît XVI, enfin, a confessé au Père Abbé Roduit qu'il regrettait de ne pas s'être arrêté à St-Maurice lors de plusieurs passages en train, alors qu'il n'était « que » le cardinal Ratzinger.
Durant les 8 premiers siècles de l'Abbaye, au moins 5 papes sont venus à St-Maurice, selon l'inventaire qu'en a fait le chanoine historien Léon Dupont Lachenal. Les siècles suivants du plus ancien monastère d'Occident toujours actif vont-ils être honorés d'une nouvelle visite papale ?
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comme… MESSE... radiodiffusée |
n.fém. |
C’était le 12 mai 1940. Pour la première fois Radio-Lausanne transmettait de l’Abbaye une messe radiodiffusée. Désormais, les deux studios de radio, à Genève et à Lausanne, allaient diffuser la messe dominicale à tour de rôle avec une régularité exceptionnelle. Les catholiques feraient ce que les protestants avaient déjà commencé depuis plusieurs années avec le culte.
Le 11 mai 1940, le technicien venu de Lausanne, Désiré Blanc, s’affairait dans la basilique à tirer des câbles et à faire des essais de son. Survient un chanoine qui montre son intérêt pour ce travail, d’autant plus dit-il, que «demain, c’est m – m - moi qui - qui - qui p – p - prêche». Effroi du technicien qui se confie au Père Abbé. Qui devine tout : il s’agissait de l’éminent chanoine professeur de philosophie qui, avec son texte et des mots choisis, ne bégayait plus !
A la naissance de la radio dans les années 20, l’Eglise catholique ne souhaitait pas de transmission de la messe. Mais les temps avaient changé. Une messe des malades que les Romands avaient pris l’habitude d’écouter sur Radio-Luxembourg avait été interrompue par la Guerre. Mgr Besson, évêque à Fribourg et ami de l’Abbaye choisit donc en 1940 la basilique de Saint-Maurice comme le lieu fixe de transmission que demandait Radio-Lausanne.
La première messe radiodiffusée de l’Abbaye fut présidée par le chanoine Maxime Bregnard. (voir ici). Le chanoine Isaac Dayer a prononcé le sermon et le chanoine Georges Revaz a dirigé la Schola. Aujourd’hui c’est le Centre catholique de Radio et Télévision qui planifie les transmissions de la messe à la RTS.
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comme… Toponymie abbatiale |
n. et adj. fém. |
La toponymie est l’étude linguistique des noms de lieux, d'une région ou d'une langue, du point de vue de leur origine, de leur transformation, ou de leur signification. La toponymie abbatiale, elle, se concentre sur les noms des lieux, des locaux, des extérieurs et des intérieurs de la vaste maison qu’est l’Abbaye.
La communauté abbatiale est une grande famille qui a, comme toutes les familles, ses usages et traditions connus seulement de ses membres. Ainsi les chanoines ont pris l’habitude de désigner certaines parties des bâtiments abbatiaux par des noms parfois surprenants, ce qui dénote souvent un beau sens de l’humour.
Les amis de la communauté connaissent le Martolet, la cour Saint-Joseph et la Grande-Allée. Ils ont pénétré dans le hall principal du monastère, été reçus au grand parloir ou à la salle capitulaire. Mais savent-ils où se trouvent le caboulot, le local à skis, la tisanerie, la salle Jolissaint, le corridor des Juifs, celui des Ténèbres, les caves à Marcien, la salle de théologie ou encore le corridor Quinklet et le Kango ? Connaissent-ils l’histoire du cercueil communautaire du Vieux-Logis ?
Ces noms vous intriguent et vous aimeriez en savoir plus. Consultez donc le numéro 25 des Echos de Saint-Maurice. Vingt-quatre pages y sont consacrées à un « Petit essai de toponymie abbatiale ». Près de 100 lieux et locaux abbatiaux y sont décrits.
Pour télécharger ce numéro, cliquez ici.
Pour télécharger ce numéro en haute définition (83,9 Mo), cliquez ici.
Ce fascicule est aussi à votre disposition à la porterie de l’Abbaye.
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comme… FENÊTRE |
n.f. |
Tout est noir, tout est bruit. « Prochain arrêt St-Maurice », grésille le haut-parleur. Le train de Lausanne enjambe le Rhône dans un long cri métallique, il s’enfonce dans le tunnel. Sifflement des freins, odeur de limaille, il ralentit. Les wagons s’arc-boutent. Des soldats, des jeunes et un prêtre se lèvent. Le train débouche au pas dans la nuit qui n’en finit pas.
Tout de suite il longe un grand bâtiment, un collège. Le collège. Une façade animée de multiples fenêtres. Un grand calendrier de Noël, sorti de la nuit. Une succession de scènes illuminées, à déchiffrer en quelques secondes. L’œil saute de l’une à l’autre, l’œil capte chaque image, l’œil s’étonne, s’intéresse, l’œil enregistre. C’est déjà fini, le train entre en gare, il s’arrête pesamment.
Plus tard l’esprit imaginera toutes ces vies. Tous ces destins fugitivement entrevus. Ces têtes penchées studieusement sur une copie. Ces générations qui ont passé des années derrière ces fenêtres avant de gagner les grandes écoles du pays. Ce collégien qui marchait vers une corbeille. Ce chanoine dont la robe frôlait le sol. Qu’étudiaient-ils ? Avaient-ils déjà déjeuné ? Étaient-ils des internes ? Étaient-ils heureux, loin de leur famille ? Que sont-ils devenus ?
Les lieux sont à découvrir ici et là.
Découvrez un documentaire d'archives de 1969 sur l'internat ici.
Abbaye 1500 (c) 2014